Bienvenue à Québec

Bienvenue à Québec
Bienvenue à Québec sur les rives du fleuve Saint Laurent

Vacances en France

Terre en vue, à bâbord toute capitaine! Voici tout le jargon maritime que mon pauvre vocabulaire prétend posséder. Avec aussi "poisson-chat" et "hublot". Mais nous nous égarons les amis.

Il s'agit d'un sujet de la plus haute importance dont je voudrais vous faire part aujourd'hui. Quelque chose dont vous n'avez peut être pas conscience, mais qui est encré dans votre culture, votre quotidien, votre personnalité, détermine vos choix et vos attirances, configure votre manière de voir le monde pour les siècles des siècles. Amen.
Il s'agit bien évidemment de votre amour pour la bonne bouffe, la ripaille, l'art de la table, la passion de la chair, pour les mets et les produits de saisons, les saveurs exotiques ou régionales, les trésors du terroir de notre bonne vieille terre nourricière. J'exagère? Ah oui? Tu ne te nourris que de pizzas surgelées? Peut être n'es tu pas Français alors. Peut être tes parents t'ont-ils trouvé sur le bas coté d'une quelconque route de campagne de Lettonie.

Parce que personnellement, ça fait 4 mois que je fantasme sur un petit verre de côte de Provence, accompagnant un demi St Marcellin passé au four, et d'une bonne baguette sortant du fournil. "Ça ne coûte pas plus cher de bien manger!" comme nous dirait notre Aimée Jacquet national. Ah si, ça coûte un petit peu cher quand même mon chou. Un jour j'ai vu une boite de gratin dauphinois LeaderPrice à 9 dollars dans une épicerie "française". Ils vendaient aussi des camemberts, mais je crois qu'il fallait faire un devis.
N'est pas Français qui veut. Voyage = bouffe. Ne connaissez vous pas les villes de France uniquement grâce à leurs spécialités culinaires? C'est ainsi que souvent, Toulouse se résume à "Cassoulet", Strasbourg à "Bretzel", Montélimar à "Nougat", quand est Marseille est synonyme de "Bouillabaisse".

Durant notre voyage à Chicago, nous avons donc tout logiquement voulu goûter aux spécialités locales, avec l'entrain du chef cuisinier à la recherche de l'ingrédient révolutionnaire. Enfin, pour de vrai, on était affamés et on cherchait quelque chose de très nourrissant.
Nous avons donc découvert la "Chicago Pizza", dont je vous ai fait la coupe ci dessous. Déformation professionnelle. Pour ceux qui ne sont pas du métier (aaah la honte! vous aurez certainement un job mieux payé que le mien, mais vous ne saurez jamais dessiner des escaliers au stylo 0,002 mm!), c'est comme si on avait coupé la part de pizza et qu'on la regardait frontalement.
Attention, les échelles sont approximatives.




Cette petite douceur est composée d'une pâte à pain frite, d'une couche absolument horrifiante de sauce tomate, le tout maintenu par une mixture à base de fromage industriel. Ou l'inverse, je pense que cela importe peu. La touche du chef, il y a même de petites herbes de Provence, pour les légumes. De quoi faire exploser son taux de cholestérol en deux cuillères à café. La preuve en image : 



Depuis cette expérience gastrique intense, je suis fastfoodophobe.
Rentrée en France pour les fêtes, je ne me nourris plus qu'exclusivement de foie gras, de confit d'oignons, de crevettes sauvages et de macarons.
Mes amis. Sachez apprécier l'indescriptible. 





L'ennemie publique numéro un



Pour aller à Chicago, nous avons mis 20 heures de bus. 27 au retour, mais ça c'est une autre histoire.
Nous avons donc joyeusement  transité entre Québec, Montréal, Ottawa, Toronto, Détroit  pour enfin arriver à Chicago, le tout dans un état de propreté et de dynamisme décroissant. Les voyages en bus, c'est assez épique, surtout quand vous êtes comme moi, et que vous avez hérité d'un mystérieux pouvoir d'attraction envers les cas sociaux les plus divers. Ainsi, je me suis coltiné des charmants jeunes hommes entre deux âges, visiblement en manque d'affection, changeant de place dans un bus désert pour venir se mettre à coté de moi. "Can I seat? I get off to the next station..." La next station elle est dans 9 heures, connard. Il y en a même un qui m'a remis ma chaussure alors que je la cherchais, encore engourdie par le sommeil. C'est une sensation vraiment très particulière.
Ces voyages en bus nous ont notamment permis de rencontrer cette petite bonne femme, que j'avais envie de dessiner, parce qu'elle nous a drôlement fait rire, et surtout inquiété. Nous avons passé la frontière des United States Of Barack Obama avec elle, et comme vous le savez tous, c'est une jolie aventure que de pénétrer dans le Holy pays. On nous pose des questions du genre "comptez vous tuer toute votre famille sur le sol américain et disparaître dans la nature, et si oui où comptez vous cacher?". 
Et il y avait donc cette petite mamie, toute seule avec un carton, qui me faisait cruellement penser aux Triplettes de Belleville. Elle a pas lâché un mot, car personne n'était capable de trouver dans quelle langue elle parlait. A chaque fois que les douaniers lui posaient une question, elle sortait un mot de sa poche, écrit par son fils, qui expliquait tout un tas de choses incompréhensibles, une histoire de Mexique, de frontière et de boite. Je me souviens plus trop. Elle ne savait qu'un mot, c'était 'passeport', qu'elle dégainait à chaque fois que quelqu'un lui adressait la parole. Là où les douaniers ont bien cru que c'était  une infiltrée terroriste, c'est quand ils ont vu sa boite, un énorme carton au contenu mystérieux.

"- What's in your box ?" 
" - Passport ?"
" - Food ?" (dit le douanier en mimant quelqu'un qui mange)
"- Passport ?"

Alors du coup ils l'ont laissé passer. Voilà, vous avez donc l'astuce pour pouvoir entrer sur le sol des Etats Unis sans remplir les petits formulaires verts. Mais bon, ça ne marche que si vous avez plus de 75 ans. Et que vous êtes sans nationalité. 
Après, on a bien tenté de lui parler à la petite mamie. "Espagnola? Portouguesh? Italiano?" Et elle nous regardait avec des yeux tous ronds, en répétant " Passport ? ". On en est venu à la conclusion qu'elle devait être slave ou un truc comme ça. Avec des déductions qui n'ont de logique que sur le moment, alors que vous êtes dans un pays étranger et que vous êtes très fatigués:
 "- Ouais elle peut pas être d'Amérique latine tout ça. Quand t'as dit "portouguesh" ça lui aurait fait tilt sinon. Tu le dis bien "portouguesh"."
"- Tu trouves? Merci. En plus elle a pas trop la tête des mexicains. Elle est du genre tchèque je pense."

Et la mamie était toujours là, avec son carton éventré par les douaniers, nous regardant parler sans se douter qu'on reluquait ses habits à la recherche du moindre indice. 

1. Formes et logique de réseaux... Tu pars après la pause toi?

Aujourd'hui, j'avais un examen. Le prof nous a dit qu'on avait le droit à nos notes. Super! Oui, mais...




Voyons, où ai-je mis la définition de "typomorphologie"...


Ah oui je me souviens. C'était le jour où il y a eu le gros monsieur qui est venu nous parler. J'ai du...un peu perdre le fil.